Le besoin de prouver l’efficacité de l’ostéopathie reste un sujet difficile et sensible dans le champ de la recherche en santé, car il se pose un grand nombre de questions quant à la nature et à la validité de ces preuves. Or la démarche épistémologique est particulièrement précieuse pour distinguer le scientisme de la science, les croyances des connaissances. Elle pourrait-être la base sur laquelle construire la réconciliation entre les progressistes et les conservateurs, symbole de la polarisation actuelle des représentations de la discipline dans ce secteur professionnel.
Cette recherche inaugure ce grand chantier, et va tenter de démontrer l’intérêt de cette démarche dans la construction d’une discipline solide et pérenne, aussi bien du point de vue des sciences humaines et sociales que des sciences du vivant et de la santé. Un premier article à deux mains devrait paraître dans La Revue de l’Ostéopathie en octobre 2021. Celui-ci devrait servir de support pour sensibiliser des universitaires du champs de la philosophie, de l’épistémologie et de l’histoire des sciences, afin d’envisager la structuration d’un séminaire régulier entre 2021 et 2023 à partir duquel explorer les divers objets nécessaires aux fondations de cette épistémologie. Le but est de rédiger un corpus de textes, reprenant les apports et les débats du séminaire, à destination de revues scientifiques externes à l’ostéopathie, de manière à soumettre le résultats de ses investigations à la communauté scientifique.